Comment procéder quand le contradicteur dénie à la parole le pouvoir de dire l’essence comme telle ? C’est la raison pour laquelle, dans la pure immanence de la langue, les contraires sont complémentaires. signifie pas qu’Aristote n’admette l’existence de choses vraies ou fausses, mais que la vérité ou la fausseté ne sont pas la façon primaire de l’être, mais le reflet dans la raison de ce que les Ce n'est pas, parce que nous croyons sincèrement que tu es blanc, que tu l'es en effet ; c'est, au contraire, parce que tu es réellement blanc qu'en l'affirmant nous sommes dans le vrai. Peut-on en conclure que l’axiome recherché est aussi ce à partir de quoi procède le langage ? Trois études sur la tradition des commentaires anciens à la Métaphysique d’Aristote Concetta Luna. Toute proposition vraie n’est pas démontrable, certaines sont vraies et immédiates sans démonstration, c’est le cas du premier principe. J'entends par là une substance isolée et immobile, telle que nous essaierons de la prouver; et s'il existe au monde une nature de ce genre, c'est en elle aussi que sera le divin; en Le Philosophe souhaite avant tout éviter le reproche de pétition de principe. le vrai ne sont point dans les choses, comme, par exemple, si le bien était le vrai, et le mal, le faux. ou telle manière particulière, mais qui est simplement l'être, c'est la substance individuelle. Identifier les contraires détraquerait complétement le langage : le discours des contraires ne peut être que le contraire d’un discours, – qui rendrait le logos comme « ivre » (Métaphysique, gamma, 1009,3-4). Or, dans la pratique argumentative, la seule contrainte logique est de ne faire dépendre un énoncé que d’un autre préalablement admis. en tant qu’être, qui est la science universelle par définition ; par conséquent, elle ne réduit pas celle-ci comme étant une partie d’elle-même, car il y a d’autres causes différentes des Or, une telle distinction n’a de sens que si l’on affirme que le discours n’adhère pas immédiatement à l’être car la seule « adhérence » possible concerne le jugement. dans un immobilisme qui exclurait toute possibilité de devenir ; par exemple, un enfant est un homme adulte en puissance et peut devenir adulte en acte précisément grâce au mouvement, au Dire quelque chose, c’est toujours rendre partageable ce qui est senti ou pensé dans le cadre d’une parole adressée. Le faux est la contrepartie de cette affirmation et de cette négation. Published: (1999) L'objet de la métaphysique selon Aristote. est pas moins le premier sens de l'être, qu'on le considère d'ailleurs sous quelque rapport que ce soit, la définition, la connaissance, le temps, et la nature. montrer dans la mesure du possible les attributs des choses en tant qu’ils procèdent nécessairement d’elles, de leur essence : On voit assez qu'il n'y a pas de science de l'accident. elles-mêmes, comme si leur contenu universel était réellement subsistant et en tant que tel : l’Homme en soi, le Chien en soi. et le plus difficile à conceptualiser, celui qui offre le plus de résistance à la maîtrise du langage. Tandis que dans le Théétète1 le propre de l'activité du philosophe est de s'étonner, et c'est là son principe et son origine, et que dans le Critias2, Platon écrit qu… Ils n'existent que dans la pensée. Entre l’univocité et l’équivocité il y a une situation intermédiaire qui est précisément l’analogie. Revue Philosophique De Louvain 90 (4):387-421 (1992) Abstract This article has no associated abstract. doit inclure la substance : blanc ou musicien sont toujours quelque chose de la substance. Il lui suffit de manifester une intention signifiante et non une intention de vérité consistant à réclamer qu’on dise que quelque chose est ou n’est, est ainsi plutôt qu’autrement. La démonstration est la forme de déduction caractéristique de la science. D'abord, c'est bien cela qu'est le primitif sous le rapport de la définition ; car de toute nécessité, dans la définition d'une chose quelconque, la définition même de la substance est toujours l’esprit aristotélicien, interrogeant et changeant tout au long de sa vie. surtout à s’interroger sur la substance. De ce point de vue, Aristote ne s’inscrit pas dans le sillage de son maître. Et, dans cette réponse, nous croyons avoir indiqué la cause. Que la non contradiction soit l’étoffe même du réel et la condition de véridicité de nos jugements, tel semble être le point d’Archimède de la métaphysique classique depuis Aristote. A travers sa contradiction performative, il porte témoignage du principe, il est le véritable auteur de la réfutation. Si une telle configuration se présentait malgré tout, ce ne serait plus nécessaire de le prendre en considération car, n’ayant « d’argument sur rien », il se désavouerait lui-même, en son expertise comme en son métier et finalement en son être parlant. Ce dernier terme, qu’Aristote reprend aux mathématiques pour en étendre l’usage, désigne l’un des éléments du syllogisme, à savoir, non pas ce qui est démontré, ni ce sur quoi porte la démonstration, mais ce à partir de quoi procède une démonstration. L’universel (« homme », par exemple) exprime la nature réelle des choses ; mais cette nature est une partie En un autre sens, la cause est la forme et le modèle des choses, c'est-à-dire leur raison d'être, qui fait qu'elles sont ce qu'elles sont, avec toutes les variétés de genres que les choses Lorsqu’il s’agit d’établir la véridicité du principe de non-contradiction, deux stratégies semblent possibles. fait, seulement dans une dimension objective, formelle, mais aussi et surtout comme subsistance. Le contradicteur se voit ainsi contraint de concéder que la non contradiction est le caractère même de la vérité et qu’elle est en même temps l’étoffe de la réalité. Dès qu’il est acquis, nous sommes engagés dans une circulation sociale et objective des mots ainsi que dans toutes les surprises ou disputes qui tiennent à leur arbitraire, non seulement aux imperfections qui en découlent, mais aussi aux abus dont les hommes se rendent coupables. Santo Tomas analiza los primeros libros de la metafisica de aristoteles Par exemple, la raison d'être de l'octave c'est le rapport de deux à un; et d'une manière générale, c'est le nombre, avec les parties différentes qui composent le rapport. La doctrine aristotélicienne des causes est dispersée dans plusieurs traités. Classé dans: Agrégation, CAPES, Concours de philosophie. Aristote: La métaphysique by Vrin at isdistribution.com oeuvre capitale d'Aristote, la Métaphysique rentre dans la classe des écrits destinés au public philosophique. Je veux dire que, relativement à cet homme individuel qui existe actuellement, relativement à ce pain que j'ai sous les yeux, relativement à ce cheval, relativement à cet être qui voit, la Face au relativisme et au scepticisme de certains philosophes de la nature et des sophistes, représentés surtout par Héraclite Indémontrable, saisi de manière intellectuelle, il est ce sur quoi repose en dernière instance toute la science démonstrative si bien que l’édifice trouve en cet axiome sa véritable assise. Ainsi, une science non démonstrative scientifiquement comme le dialogue réfutatif permet d’avérer le principe même de la science démonstrative. Il manifesterait qu’il serait « semblable à une plante » autrement dit qu’il ne serait même pas un animal doué d’une voix permettant de signifier la douleur et le plaisir à lui-même et à ses congénères. Au lieu de déployer à la manière de Platon une véritable traque le conduisant, comme dans le Sophiste, à accomplir un parricide et à modifier de fond en comble son ontologie pour déloger le sophiste, Aristote lui demande simplement de « signifier quelque chose ». « Il est cependant possible de démontrer par voie de réfutation, même sur ce point, qu’il est impossible , dès lors que le contradicteur dit seulement quelque chose ; or, s’il ne dit rien, il est ridicule de chercher un argument contre qui n’a d’argument sur rien, en tant qu’il n’en pas, car, en tant que dès lors il est tel, un tel interlocuteur est semblable à une plante. L’unité de la Métaphysique ne serait alors que celle de changeait selon le moment du processus évolutif auquel Aristote avait écrit chacun de ses livres, voire chacune de leurs parties. Songeons encore une fois à l’Eloge d’Hélène par Gorgias tour à tour coupable (selon la tradition) et innocente (par la force de son verbe). Le centre de la métaphysique aristotélicienne, on l’a dit, n’est pas la substance, mais la l’être même, l’exister des choses. En ce sens, on nomme également causes tous les intermédiaires qui, après l'impulsion d'un autre moteur, mènent au but qui englobe toute la diversité du réel ; l’être a une signification multiple, car il y a de différentes modalités d’être, dont la fondamentale est celle de la substance : tout ce qui Or, il est remarquable que celui qui en prend la défense affirme dans un même geste l’impossibilité de le démontrer et la possibilité d’y parvenir « par voie de réfutation ». Buy La Metaphysique d'Aristote, Vol. Buste d’Aristote … intégrante de la chose individuelle. En plus des catégories et de la distinction entre être en acte et être en puissance, Aristote signale autres deux significations Une autre manifestation de la primauté de la substance est le fait que la définition de n’importe quelle catégorie accidentelle que faux. IBN SINA Commentaire à Métaphysique Lambda d'Aristote | M. GEOFFROY, J. JANSSENS, M. SEBTI | download | B–OK. C'est absolument de cette façon que le mot d'Être peut recevoir des acceptions multiples, qui toutes cependant se rapportent à un seul et unique principe. Dans cette confrontation avec le contradicteur, l’argument décisif ne repose pas sur la science des propriétés des étants ou sur l’examen des conditions d’un jugement vrai mais sur les conditions dans lesquelles les hommes peuvent s’entendre. Contrairement à l’opinion de Cratyle, les mots ne sont donc pas un produit direct des choses. Lui qui se targue, à la manière de Gorgias, de ne jamais être pris au dépourvu en matière de discours au point d’être capable de prendre le contre-pieds de la tradition : « et si le discours qui l’a persuadée en abusant de son âme, si cela est, il ne sera pas difficile de l’en défendre et de la laver de cette accusation. Toutefois, au lieu d’une contemplation, il fait l’objet d’un savoir dialogique. Toutefois, un cap est franchi dès que l’on affirme l’identité des contraires à la manière d’un Héraclite, l’identité de l’être et du non-être à la manière de Gorgias ou encore que l’on soutient avec Protagoras que les choses ne sont rien d’autre que leur apparition. 11 novembre 201811 novembre 2018 phidalgoComments are off for this post. Pour Aristote l’acte signifie perfection. L’être accidentel et l’être en tant que véritable. En cherchant à détruire un argument (en l’occurrence celui de l’impossibilité de la contradiction), il atteste ce qu’il est censé vouloir détruire (à savoir le principe de non-contradiction). Et le cuisinier, tout en ne visant qu'au De plus, dans toutes les sciences, on se sert des axiomes, parce qu'ils concernent l'Être en tant qu'Être, bien que l'objet de chacune G. F, 2008. C’est pourtant ce que croyait Antisthène, pour qui l’être adhérait tant à la parole que, selon lui, « il n’est pas possible de contredire » (Métaphysique, Delta, 29,1024 b33). La démonstration par réfutation, elle, n’est pas une construction syllogistique qui débouche, à partir d’une définition essentielle, sur une conclusion établissant la vérité de ce qui est visée, elle consiste à examiner la proposition qui prétend nier le principe en question (qu’il s’agisse d’un principe particulier ou du principe des principes). Même si cet interlocuteur ne manifeste pas l’intention de chercher et de dire la vérité comme telle, il ne peut se dérober dès lors qu’il accepte la condition même de tout discours : non pas former des propositions susceptibles d’être vraies ou fausses, mais énoncer un son vocal doué de signification. Explication du texte: Aristote, Métaphysique, Livre gamma, 1006a [10-29]. Pour Parménide reconnaître que quelque chose « est » signifie l’opposer absolument au « non-être ». En ARISTOTE (384-322) - Philosophie empirique - Physique Politique Métaphysique De l’âme Éthique à Nicomaque Poétique Rhétorique Analytiques Histoire des animaux La constitution d’Athènes Lettre à Alexandre Pierre Baribeau (2011) Ἀριστοτέλης Nous ne saurons qu’indirectement, dans l’usage même de la communication, si ce consentement tacite est fondé. Les deux dernières (la situation ou position et la possession) ne figurent pas dans toutes les énumérations qui apparaissent en puissance ne peut devenir en acte qu’en vertu de quelque chose qui est déjà en acte (un arbre ne peut pas naître s’il n’existe auparavant un autre arbre). b) En plus de cela, tout passage de la puissance à l’acte requiert quelque chose qui soit déjà en acte préalablement. matière, le blé et l'être capable de voir sont chronologiquement antérieurs. de l'être ne peut exister séparément; il n'y a que la substance toute seule qui le puisse. La différence entre énoncer et affirmer est ici capitale car elle concerne à la fois l’adresse du texte (un sophiste) et la manière d’éviter l’écueil de la pétition de principe (ne pas s’appuyer sur une prémisse non admise par l’adversaire). seulement dire quelque chose d'intelligible; et, s'il est hors d'état de rien dire, il serait assez plaisant de chercher à parler raison avec quelqu'un qui ne donne aucune raison sur le sujet Comme De l’interprétation (I, 16) le souligne, « les sons émis par la voix sont les symboles des états de l’âme et les mots écrits [sont] les symboles des mots émis par la voix ». La clause de l’entretien fictif est minimale : il suffira que le contradicteur « dise quelque chose » pour que l’on puisse le réfuter. L’homme est, la couleur est, le nombre est… Mais tout ce qui est n’est pas dans le même sens. ou des réalités indépendantes : elles sont de ou en ou dans la substance. peut pas être simultanément d’une autre. Explication de texte ARISTOTE, Métaphysique A. Pourquoi accepter cet apparent rabaissement du principe qui, au risque de perdre sa valeur d’axiome, deviendrait un simple réquisit du discours ? Nous avons vu qu’Aristote définit la métaphysique comme la science de l’être en tant qu’être. Pour Aristote les choses singulières du monde sensible sont composées de puissance et d’acte (matière et forme, substance et accidents) : ce ne sont pas des réalités passion, temps, lieu, situation et, possession. Le responsable de la démonstration par réfutation est donc son contradicteur. Par rapport à la substance sensible, la matière est puissance, dans ce sens qu’elle est capacité d’assumer une forme : Alexander. De l'explication causale dans la biologie d'Aristote. même où ce quelqu'un est si peu raisonnable. La difficulté qu’Aristote lui-même rencontre dans sa théorisation de l’acte montre précisément qu’il surplombe la forme, qu’il n’est pas objectivable. Collection americana Digitizing sponsor Google Book from the collections of Harvard University Language French. création) qu’elle a). d'autres termes, c'est le premier principe, le principe souverain. Bien au contraire, elle en est un développement nécessaire parce que parmi les Ce qui est Le titre Métaphysique n'est pas d'Aristote lui-même. Comment peut-on prétendre « démontrer » le principe le plus ferme de tous simplement en réfléchissant sur les conditions d’une communication des hommes entre eux ? C’est donc quelque chose de fortuit, quelque chose qui n’est pas toujours ni La Métaphysique est un ensemble de quatorze livres écrits par Aristote réunis uniquement après sa mort. Selon Platon, deux sortes de débats contradictoires (on d’antilogies) sont envisageables : le premier, rhétorique, consiste à pratiquer la contradiction « en réunions publiques, en de longs discours devant des foules ; tandis que l’autre [dialectique], en réunions privées, coupant son discours en arguments brefs, contraint son contradicteur à se contredire lui-même » (Sophiste, 268 b). La connaissance met aussi en évidence la primauté de la « Il est impossible que la même chose appartienne et n’appartienne pas à la fois à la même chose et sous le même rapport14 » dit Aristote dans la Métaphysique. Dans l’hypothèse où le contradicteur refuserait d’engager l’entretien et se réfugierait dans le mutisme, « s’il ne dit rien », à la manière d’Antisthène par exemple pour qui le logos coïncide avec l’être même, que faire ? Aristote, lui, part de l’expérience au lieu de s’en tenir à de prétendues exigences logiques : il y a de nombreux êtres. La valeur du mot dépend davantage de la signification que nous lui donnons que de son être : c’est une imposition de sens qui est une limite à la contradiction plutôt que le mot lui-même. condition nécessaire pour démontrer n’importe quelle chose. Il suffisait donc de trouver la configuration la plus propice pour faire éclater, auprès de son négateur même, la vérité du principe de non-contradiction. La finesse de cette défense réside précisément dans le caractère « minimaliste » de la prémisse dialectique et la richesse des conclusions qui en sont tirées. La blancheur, la taille, la similitude, ne sont pas des « choses » Elle comporte malgré tout la contrainte majeure de toute déduction : ses prémisses, qui sont « causes de la conclusion » (Seconds analytiques, I, 2,71b 20-22), doivent être « vraies et premières ou dérivées de propositions vraies et premières » (Topiques, I, 1,100a 27-29). distinctions formelles qu’elle réussit à découvrir dans la réalité/ l’être véritatif. adresse aux philosophes antérieurs à lui est de ne pas avoir déterminé clairement le pourquoi des choses. La métaphysique d'Aristote Le philosophe n'a pas écrit la "Métaphysique", une compilation tardive. Pas un seul des autres attributs Il faut donc apprendre à distinguer ce qu’il est possible et nécessaire de démontrer et ce qui ne peut pas ou n’a pas à l’être. Pour nous, il est évident que l'examen des axiomes appartient à une seule et même science, qui est celle du philosophe. L’originalité est ici qu’il concerne le langage comme tel, abstraction faites de ses dimensions judicatives et ontologiques. Noêl Mouloud - 1961 - Revue de Métaphysique et de Morale 66 (1/2):159 - 183. Cependant, en se polarisant sur la recherche de ses effets persuasifs, ils ont manqué sa dimension signifiante alors qu’elle est décisive pour leur pratique même. toute la réalité. Sous la forme d’un entretien fictif dont l’empreinte socratique n’est pas à exclure, Aristote endosse le rôle du locuteur/défenseur face à un interlocuteur/contradicteur qui soutient lui que « le même est et n’est pas ». Aristotle. Plus ou moins virulentes, de telles attaques vident de son contenu le concept même d’une science non démonstrative et elles fragilisent aussi la possibilité d’établir une science démonstrative. Analytiques, lorsqu’il définit la science comme une conaissance par les causes ; mais là où il développe le plus ce sujet est dans le deuxième livre de la Physique et dans la Cependant, bien qu’il en use et en abuse, il doit admettre que lorsqu’il la dit innocente, il ne peut pas, pour se faire entendre, la dire en même temps et sous le même rapport coupable, laide et repoussante. Seule la substance est en elle-même, tandis que les autres types de réalité – qui ont été appelés par la suite En premier lieu, la substance existe A nos yeux, Aristote parle d’ « arguments » et non pas de véritables assertions afin de bien distinguer l’objet de la réfutation d’une démonstration qui, supposant le principe à démontrer, tomberait dans la pétition de principe. Enfin, si l'on ne peut rien affirmer avec vérité, c'est une erreur manifeste d'affirmer qu'il n'est pas possible de faire une seule affirmation vraie. poursuivi. d'elles soit toujours l'Être considéré sous un certain point de vue. La charge de la preuve se trouve ainsi retournée : elle échoit au négateur du principe de non-contradiction car dès qu’il consent à « signifier quelque chose », il ne peut pas ne pas l’avoir signifié. Les axiomes s'appliquent à tous les êtres sans exception et non point toutes les autres graviteront autour d’elles. Or celle-ci, si elle veut se faire entendre « pour un autre » ne peut relever de l’arbitraire individuel. Au moins c’est celle-ci l’interprétation que fait Aristote de la E. Berti, Aristotele : Dalla dialettica alla filosofia prima. La ressemblance de la pensée et des étants concerne la proposition vraie et non pas l’énonciation qui est le fruit d’une convention passée entre les hommes. secteur de la réalité mais de la réalité dans sa totalité. reste. Comme sous l’influence de son âme, il ne peut pas ne pas le faire, il faut qu’il accède à la demande. métaphysique, dont l’objet est l’être en tant qu’être et qu’Aristote développe dans le même traité. Elle se montre ainsi d’une efficacité redoutable. porter. Il lui demande simplement de proférer un discours doté de signification. La métaphysique d'Aristote: traduite en français pour la première fois; : accompagnée d'une ... by Aristotle. L'acte est antérieur à la puissance, sous le rapport de la génération et du temps. La subtilité de cette défense réside précisément dans son caractère « minimaliste » : à la profusion des effets recherchés par le sophiste, à la multiplication des parades et des revirements, Aristote oppose une seule prémisse dialectique que, par ailleurs, ce contradicteur ne peut pas lui refuser faute de ne plus témoigner ni de son humanité ni de son expertise. de qui Aristote a reçu la connaissance de Parménide. Le terme métaphysique fut probablement inventé par Andronique Other readers will always be interested in your opinion of the books you've read. Nombreux sont pourtant ceux qui contestèrent et contestent encore le statut de principe d’une telle proposition tant ils pensent la possibilité que le même soit et ne soit pas. « accidentel » appliquée aux catégories à l’exclusion de la substance n’est pas aristotélicienne mais plutôt scolastique. sont les modalités de l’être (potentiel ou actuel, en soi ou en un autre, etc.). C'est qu'ici c'est ce qui a toujours lieu, ou du moins ordinairement, et que là c'est le contraire. Valéry, Vidéos des Rencontres Philosophiques d’Uriage 2018. […] Le faux ni catégoriel. L’expérience enseigne qu’en plus de la possibilité d’être en acte il y a celle d’être en puissance : c'est-à-dire, C'est, répondons-nous, afin de se bien L’être véritatif ajoute une référence à la réalité extra mentale, c'est-à-dire, c’est l’être des choses dans l’entendement en tant qu’il possède une correspondance dans le réel (si cette Cependant, parmi les anciens philosophes il y en a eu qui ont prétendu le nier ; contre ceux-ci Aristote utilise la confutation. S’il n’est possible d’étayer la preuve du premier principe ni sur une analyse des étants (l’ontologie), ni sur une analyse des jugements qui en rendent la vérité (la logique), il reste à s’inscrire sur le seul terrain susceptible de convenir à l’adversaire afin de l’amener à en concéder lui-même la vérité. ce qu'on dit ; mais, s'il ne se peut jamais qu'une seule et même chose reçoive les contraires, proposition que nous pourrions appuyer de toutes les considérations qu'on y joint d'ordinaire, et si En effet, parmi tous les signes possibles qui, selon la tradition, se définissent comme « une chose mise pour une autre chose, aliquid stat pro aliquo », les symboles langagiers sont proprement arbitraires, non motivés, ils signifient un état d’âme par une loi générale d’association. Une telle demande, faite avec la précision requise, suppose qu’Aristote distingue clairement entre l’ordre du discours et le niveau du jugement. Pour d’autres interprètes cependant cette thèse est insoutenable car la métaphysique et la « En effet, ne pas signifier une chose, c’est ne rien signifier du tout, et, si les noms ne signifiaient rien, en même temps serait ruiné tout dialogue entre les hommes et même, en vérité, avec soi-même » (Métaphysique, Gamma, 4). Cette science-là ne peut se confondre C’est pourquoi l’adresse du texte concerne bien moins Héraclite ou Empédocle que les sophistes Gorgias ou Protagoras. Sa manifestation la plus évidente est la dynamicité du réel, sa mobilité, qui se présente à Par là Aristote pose une base méthodologique importante Dans la ligne inaugurée par Parménide, Aristote considère que la caractéristique centrale de toutes les choses est qu’elles sont ; Celle-ci consiste en effet à poser comme prémisse la thèse qu’il s’agit de démontrer, ou une proposition équivalente de sorte qu’elle puisse lui être assimilée.